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Par lea

Rouvignies : étude de potentiel et programmation du centre-bourg

Maître d’ouvrage : Valenciennes Métropole

Dans le cadre du développement d’un pôle de services, la commune de Rouvignies s’interroge sur le potentiel d’implantation d’activités commerçantes, de services et de professions libérales complémentaires. La présence d’une ancienne étable interroge également sur son potentiel de réhabilitation pour le projet.

Détail de la mission

  • Étude de programmation activités commerciales, des services et des professions libérales
  • Focus sur les circuits courts
  • Aide au montage d’un projet de coopération de producteurs locaux

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Maubeuge : stratégie commerciale de l’agglomération

Maître d’ouvrage : Communauté d’agglomération Maubeuge Val de Sambre 

La loi NOTRe encourage la prise de compétence économique par les intercommunalités, pour bâtir une stratégie globale de territoire. Dans ce cadre, la CAMVS s’interroge sur le développement de ses projets commerciaux et a mandaté Adenda pour un accompagnement de la définition de l’intérêt communautaire.

Détail de la mission :

  • Analyse des incidences de la loi NOTRe sur la communauté d’agglomérationCarto Maubeuge 2
  • Analyse du potentiel de développement commercial et définition de la stratégie de développement
  • Concertation des acteurs politiques et des partenaires
  • Analyse des incidences en termes de compétences, de ressources et de dépenses pour la CAMVS
  • Accompagnement dans la rédaction des actes administratifs

Bruay-la-Buissière : étude de redynamisation du quartier « Le Centre »

MOA : Communauté d’Agglomération Béthune Bruay Artois Lys Romane

Groupement : Agence Olivier Brasse (mandataire), Agence Noyon, Orgeco, Adenda

L’histoire de Bruay-la-Buissière est directement liée à l’exploitation charbonnière. D’un village de quelques âmes, Bruay est devenue un centre économique faisant vivre des milliers de familles. L’urbanisation actuelle de Bruay et l’organisation de son centre-ville sont les fruits de ce développement urbain express. Aujourd’hui, le centre-ville peine à assurer son rôle de centralité. Le tissu de commerçants indépendants a perdu de son dynamisme au fil des années dans un contexte social globalement difficile.

Détail mission Adenda :Commerce Bruay

  • Analyse commerces / services / professions libérales et des facteurs de la commercialité
  • Analyse développement économique et économie sociale et solidaire
  • Concertation avec les commerçants
  • Rencontre des acteurs ressources du développement économique et du commerce
  • Enquêtes chalands (200 enquêtes en face à face)
  • Plan d’actions, budgétisation et conditions de mise en œuvre opérationnelleAtelier commerçants Bruay

Commerce du futur, Futurs du commerce

La doctorante Cifre d’Adenda communiquera sur « La recomposition des zones commerciales : nouveau laboratoire urbain des projets publics-privés ? », lors du colloque « Commerce du futur, Futurs du commerce » du Havre, les les 30, 31 mai et 1er juin 2018 !

Commerce du futur Futur du commerceLe colloque « Commerce du futur, Futurs du commerce » aborde l’évolution des points de vente dans leurs formes, leurs fonctions, leur organisation et leur inscription dans les territoires et la définition des contours d’une nouvelle géographie du commerce qu’il convient de saisir. Les comportements d’achats également changent et s’adaptent en fonction de l’offre, selon les aspirations du client et l’évolution des modes de vies, dans un rapport toujours renouvelé à l’espace, marchand et géographique, et aux territoires.

Organisé par l’Institut d’Urbanisme de Normandie et la Commission Commerce du Comité National Français de Géographie, le colloque rassemble de nombreux experts, universitaires et professionnels, qui s’interrogent sur l’avenir du commerce.

Chez Adenda, notre doctorante Cifre mène une thèse sur la mutation des zones commerciales, et communiquera lors de ce colloque sur « La recomposition des zones commerciales : nouveau laboratoire urbain des projets publics-privés ? « , en s’appuyant sur le cas de la zone commerciale Actisud à Metz, la 2ème plus grande zone commerciale de France !

 

programme complet du colloque
Résumé de la communication :

Depuis ses origines, le commerce périphérique de la grande distribution a su adapter ses concepts, sa forme et sa localisation aux évolutions économiques et sociétales (Garcez, Mangin, 2014, Mérenne-Schoumaker, 2008). Toutefois, ce modèle est aujourd’hui à la fois remis en cause par une concurrence du e-commerce (Fevad, 2016), par une surproduction de surfaces commerciales (Madry, 2011, Razemon, 2016) et par une conception non durable (Dugot, Pouzenc, 2010). L’enjeu de requalifier les zones commerciales vieillissantes devient alors convergeant entre acteurs politiques et économiques (Gasnier in Dugot, Pouzenc, 2010).

La zone Actisud, la plus grande de la région Grand-Est, est emblématique de cette recomposition des zones commerciales et de l’enjeu d’aménagement qu’elles représentent. Forte de ses 5 000 employés, de ses 300 commerçants et de ses 160 propriétaires fonciers, Actisud prend des dimensions de petite ville. Depuis sa création, elle est soumise aux initiatives de projets privés en recherche d’un rendement économique à court terme, faisant prospérer certains quartiers au détriment de graves disfonctionnements urbains.

Face à cela, les acteurs publics cherchent à sortir d’un urbanisme commercial d’opportunité pour inscrire Actisud dans une stratégie métropolitaine. Elle se traduit par une action conjointe des élus et des différents partenaires institutionnels, au travers d’un atelier économique mené par David Mangin en 2012, d’une planification réglementaire, d’une prise de compétence économique ou encore d’un nouvel observatoire du commerce. Néanmoins, malgré cette gouvernance, l’ouverture du centre commercial Waves et les nombreux coups-partis de ces dernières années ont encore déstabilisé davantage l’équilibre commercial du territoire.

Afin de reprendre Actisud en main, Metz Métropole mise aujourd’hui sur un mode d’action plus opérationnel, par l’expérimentation de formes innovantes de montages financiers et immobiliers. D’une part, un secteur vieillissant doit accueillir un projet privé de densification-restructuration, en concertation avec de nouveaux aménagements publics. D’autre part, Metz Métropole ambitionne de profiter de la reconversion de la base aérienne 128 adjacente pour mener une opération de transferts-restructuration sur la zone Actisud. L’objectif est d’orienter les investissements privés et de diversifier les fonctions urbaines sur une première tranche nommée ZAC du Domaine de Frescaty, au travers d’un Appel à Manifestation d’Intérêt.

Ces opérations positionnent Actisud comme un véritable laboratoire de projets et l’enjeu de Metz Métropole est désormais de s’affirmer en tant que nouveau maître d’ouvrage dans une zone historiquement privée. Le travail cherchera à étudier ces nouveaux outils urbanistiques et leurs effets sur la gouvernance de la zone commerciale. La méthodologie s’est constituée sous forme d’une « participation observante » par la double casquette de consultante-urbaniste et de doctorante. En effet, le travail tire les enseignements de l’accompagnement de Metz Métropole, en tant que cabinet conseil, pour la réalisation d’une mission de programmation commerciale sur la ZAC du Domaine de Frescaty en 2015. Par la suite, la doctorante a poursuivi son observation de terrain en étant intégrée au comité technique de la ZAC du Domaine de Frescaty en tant que chercheuse associée, et en menant une visite de terrain et des entretiens en 2017 et 2018 avec les acteurs du territoire.

RDV avec la ville : on y sera !

Les acteurs du renouvellement urbain ont RDV avec la ville, à Valenciennes, les 27 et 28 juin prochains. Venez inventer avec eux des villes plus humaines, plus durables et plus dynamiques !

 

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Impression

 

 

Valenciennes Métropole organise « RDV avec la ville », les 27 et 28 juin prochains, à la Cité des congrès de Valenciennes. Lancé par Jean-Louis Borloo, cet événement national rassemblera 700 acteurs du renouvellement urbain, désireux d’inventer des villes plus humaines, plus durables et plus dynamiques, au bénéfice des premiers concernés : les habitants !
Au programme : des séances plénières avec les interventions d’acteurs-clés de la politique de la ville ; des « grands débats » sur des thématiques d’actualité (stratégies de reconversion des territoires, transition énergétique, développement économique dans les quartiers.) ; des ateliers pour découvrir des cas concrets de renouvellement urbain et s’en inspirer (70 contributions, reçues de toute le France, seront présentées), des visites de sites pour découvrir des projets emblématiques du Valenciennois. Et bien d’autres temps forts ! Et vous, vous y serez ?

Découvrez le programme et les visites de l’événement !

Dans le cadre de « RDV avec la Ville », Adenda et Etixia présenteront l’opération de restructuration de la zone commerciale de la Petite Arche à Tours, un projet novateur qui vise à transformer une zone commerciale en véritable quartier mixte.

La zone commerciale de la Petite Arche, développée en « boîtes » commerciales depuis les années 1970, est aujourd’hui rattrapée par l’urbanisation et rencontre de lourds dysfonctionnements urbains.

 

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En s’appuyant sur l’urbanisation mixte le long de la nouvelle ligne de tramway sur Tours Nord, l’opérateur Etixia (foncière du groupe Kiabi) décide de restructurer un foncier commercial de 3,5 ha en quartier mixte. Il s’entoure d’un expert en stratégie urbaine et commerciale (Adenda) et d’un urbaniste (RVA) pour proposer la programmation la plus adéquate aux réels besoins locaux.

Enfin, un schéma d’ambition élargi à l’ensemble de Tours Nord est co-construit avec la Ville de Tours et Tours Métropole, afin d’acter la transformation de la zone commerciale en zone urbaine dans le PLU en révision.

Cette intervention sera réalisée dans la session Redonner envie d’investir le centre-ville, démontrant que la valorisation du centre-ville passe aussi par la transformation d’une zone commerciale proche en quartier mixte et convivial.

Better Primeur : et si on déjeunait chez le primeur ?

Demander un café au vendeur, commander une pizza fraîche au boulanger, acheter les ingrédients de son déjeuner au restaurant… Tout le monde a déjà rêvé de manger les bons produits présentés chez l’épicier, ou d’emmener chez soi ce qu’il a goûté au restaurant. C’est désormais possible grâce à Better Primeur, fraîchement ouvert à Villeneuve d’Ascq. Adenda est allée goûter !

 

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Le concept

Better Primeur, c’est tout d’abord un primeur de qualité : on y trouve des fruits et légumes frais, du pain préparé sur place, une boucherie, une poissonnerie, une fromagerie, un caviste ou encore une épicerie fine.

Mais chez ce primeur pas comme les autres, on trouve entre les rayons des tables pour déjeuner, un restaurant, un café… Chez Better Primeur, l’objectif est de se restaurer en faisant ses courses, sur place ou à emporter.

Installée dans la zone tertiaire de la Haute Borne, le magasin vise une clientèle salariée qui vient se restaurer et faire quelques courses sur la pause méridienne ou à la sortie du travail. L’offre healthy et haut-de-gamme répond aux nouvelles attentes des consommateurs.

 

Comment ça marche ?

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Better Primeur propose une offre de 12 spécialistes de bouche sous le même toit : primeur, boucher, boulanger, poissonnier, caviste, restaurateur, torréfacteur, etc.

Chaque client possède une carte de paiement, avec laquelle il badge tout ce qu’il consomme sur place ou ce qu’il achète. En sortant du magasin, il règle l’ensemble de ses consommations enregistrées sur la carte.

Pour chaque repas, il est possible de manger directement en magasin des plats frais en libre-service (salades, pâtes, desserts, etc.), de commander une pizza dont la pâte est réalisée par le boulanger, de déjeuner au restaurant, de prendre une boisson au bar ou encore un fruit du primeur en dessert.

L’objectif est à la fois de mutualiser tous les besoins dans un même lieu, mais également de susciter des envies d’achat ou de dégustation en valorisant directement les produits vendus. L’expérience client est ici poussée à son extrême : Better Primeur possède des couleurs, des odeurs, une véritable ambiance de bistrot qui déclenchent l’envie d’acheter.

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 Vers le service client de demain

Better Primeur casse les codes habituels de la grande distribution qui prônent la spécialisation des produits et des usages et la création d’un parcours client déterminé. Le concept laisse un choix totalement libre au client, ce qui constitue une personnalisation extrême du service. Le client paie exactement ce qu’il consomme, reste aussi longtemps qu’il souhaite, est conseillé par des professionnels de bouche, pique des idées de recettes au restaurant…

Enfin, la modularité totale du magasin permet de faire de la place pour des événements ou encore pour repenser l’agencement des étales selon les envies, les saisons ou les produits à mettre en valeur.

La rigidité des enseignes de la grande distribution ne permet pas de faire vivre un lieu et de le moduler face aux évolutions du commerce et des modes de vie. Better Primeur est un bon exemple pour montrer qu’on peut mêler commerce, produits de qualité et convivialité !

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Tech Shop : quand les grandes enseignes fabriquent des tiers-lieux !

Concevoir un meuble personnalisé, faire une marquette d’architecture, imprimer en 3D une pièce cassée, concevoir un prototype pour sa start up… Sont autant de possibilités que nous propose le nouvel atelier Tech Shop de Lille conçu par Leroy Merlin. Adenda est allée voir ce qu’il s’y passe !

Leroy Merlin a créé l’atelier Tech Shop dans le triple objectif de promouvoir un esprit collaboratif, de faire un laboratoire de recherche et développement et d’apporter un réel service personnalisé au client.

1) Un lieu collaboratif

Tech Shop est conçu dans un esprit de convivialité et d’entre aide. L’atelier est ouvert à tous type de public (particuliers, étudiants, professionnels) et sur des créneaux horaires adaptés (jour, soir et week-end). L’entrée au ticket journée, ou à l’abonnement par mois ou par année, permettent d’adapter l’usage du tiers-lieu à chaque besoin. Dans le cas où une entreprise souhaite s’y installer plusieurs mois, pour concevoir un prototype par exemple, des casiers de rangement et des bureaux sont à louer.

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Aujourd’hui, Tech Shop est majoritairement un lieu de travail, fréquenté par des professionnels qui viennent tester leur projet grandeur nature. Par exemple, un partenariat avec Euratechnologie permet d’accueillir en permanence 10 start up dans l’atelier, qui tournent tous les trois mois. Toutefois, Tech Shop commence à diversifier ses publics, en proposant des stages de découverte ou des ateliers pour les enfants par exemple.

Les 20 salariés du Tech Shop procurent les formations obligatoires pour utiliser toutes les machines : ces formations courtes (2 à 4h) et abordables (20 €/h) permettent de vérifier le niveau des utilisateurs. Ils sont ensuite libres d’utiliser les machines, ou de se perfectionner en validant d’autres formations. Des semaines découvertes permettent également d’apprendre une technique de manière accélérée.

Pratiquement toutes les méthodes de création sont accessibles : couture, découpe, impression 3D, métal, soudure, peinture, mécanique, menuiserie, électronique, logiciels de conception, etc.

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2) Un laboratoire de recherche

Tech Shop est un concept importé des Etats-Unis : Leroy Merlin s’est rapproché d’eux afin d’ouvrir des franchises en France. L’enseigne a ainsi pu bénéficier d’un transfert de savoir-faire et utiliser le nom de la marque.

L’intérêt d’ouvrir un tel espace est de tester ce nouveau type de tiers-lieu en taille réelle, de profiter de l’écosystème créé pour mieux connaître ses clients comme ses fournisseurs. L’enseigne est au cœur des tendances et des bonnes idées. Les meilleures d’entre elles peuvent même être co-développées par Leroy Merlin et être commercialisées dans l’ensemble des magasins.

bdrLeroy Merlin, qui est l’actionnaire principal de Tech Shop France, a déjà ouvert deux ateliers : Ivry sur 2 000 m² en 2015, et Lille sur 2 400 m² en 2017. Même si ces ateliers ne seront pas rentables avant quelques années, leur surfaces est déjà insuffisante face à leur succès, notamment pour louer des bureaux aux entreprises pour quelques mois.

Les deux ateliers d’Ivry et de Lille se situent dans d’anciens bâtiments industriels réhabilités, au cœur du tissu urbain et accessibles en transports en commun. A Lille, Tech Shop s’est installé dans une friche mise à disposition gratuitement par la Région des Hauts-de-France, en échange d’une réhabilitation complète et d’une occupation des lieux.

 

 

3) Un service personnalisé au client

A la fois lieu de loisirs, de commerce, de créativité et de travail… On est bien dans la définition du tiers-lieux ! L’utilisateur a la possibilité de réparer une pièce d’appareil électroménager en 1 heure, comme d’apprendre un nouvel art et concevoir son projet en plusieurs mois.

Tech Shop s’inscrit dans les nouvelles formes de commerce émergentes : personnalisé, atomisé, collaboratif, contributif et fait main. Parce qu’on n’est jamais mieux service que par soi-même, et que l’usage prime sur la possession pour les nouvelles générations.

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A Lille, de nouveaux partenariats ont été pensés : l’Université Catholique de Lille a acheté des abonnements illimités pour ses étudiants. L’école d’ingénieurs Ikam a acheté certaines machines du Tech Shop, en échange de donner accès librement à tous ses étudiants.

Adenda souligne l’ouverture d’esprit de Leroy Merlin, qui avec Tech Shop a su sortir des codes de la grande distribution : une production et une consommation de masse, dans des boîtes en métal en périphérie des villes.

Tech Shop donne une nouvelle casquette au monde de la grande distribution : il est financeur et porteur de projet, créateur de nouveaux lieux, voir aménageur urbain en investissant des friches urbaines.

D’autres enseignes prennent le pas, comme le Comptoir Boulanger qui propose un service de proximité hyper spécialisé, lisez notre article !

La logistique urbaine, un levier de redynamisation commerciale des centres-villes ?

L’état alarmant des centres-villes

La situation des centres-villes français, principalement des villes moyennes, est au cœur des préoccupations nationales. Le rapport du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) sur la revitalisation commerciale des centres-villes, sorti en 2016, fait état de ce déclin qui se reflète notamment au travers d’importants taux de vacance. L’image des rideaux baissés résonne dans tous les esprits, signe d’un dynamisme en berne.

Aujourd’hui, ce sont 87 % des villes françaises qui marquent une hausse de leur vacance commerciale en cinq ans.

 

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Vacance commerciale à Etaples-sur-Mer, juillet 2017. Source : Adenda

Pourtant, la vacance commerciale ne forme que la partie émergée de l’iceberg. Le déclin des centres-villes est le résultat de facteurs croisés touchant toutes les fonctions urbaines (habitat ancien dégradé, important taux de vacance des logements, emplois délocalisés en périphérie, faible qualité des espaces publics, problèmes d’accessibilité, standardisation de l’offre commerciale, augmentation des m² en zone périphérique, etc.).

A ces constats, s’ajoute l’évolution des modes de consommation et des modes de vie qui aujourd’hui renforce l’écart entre ce que propose les centres-villes et les aspirations des ménages/consommateurs. Pourtant, ces sujets forment de véritables leviers de développement pour les centres-villes innovants, pour les territoires qui investiront pleinement la question dans leur développement urbain : A qui et à quoi doit correspondre le centre-ville de demain ?

Accessibilité transports et modes de déplacement : Un enjeu majeur dans la reconquête des centres urbains

Le transport de voyageurs et notamment de consommateurs a façonné de nouveaux territoires. La périphérisation des activités a été possible grâce à une accessibilité automobile exceptionnelle, se traduisant par une offre en stationnement abondante et des accès autoroutiers efficaces.

Pour autant, aujourd’hui, de nombreuses zones commerciales et d’activités sont rattrapées par des enjeux de mobilité et d’urbanité pratiquement aussi forts que ceux des centres-villes (saturation des accès, manques de desserte en transport en commun, taux de vacance élevés, etc.).

Si le stationnement et l’accessibilité des visiteurs prend souvent une tournure émotionnelle et forme un sujet de débats, voire de friction sur les politiques de développement des centres-villes, le sujet du transport de marchandises se fait souvent plus discret mais forme néanmoins un allié de taille dans la reconquête des centres urbains.

 

Le transport de marchandises, un allié méconnu dans la reconquête des centres urbains

Si le transport de marchandises est souvent décrié comme une cause de nuisances diverses, telles que les émissions polluantes, la congestion et le bruit en ville, il est néanmoins intimement lié au dynamisme commercial des centres urbains. La loi SRU a d’ailleurs renforcé les dispositions de la LOTI en ce sens : dorénavant, les plans de déplacements urbains doivent rationaliser les conditions d’approvisionnement des marchandises afin de maintenir les activités commerciales et artisanales.

Que doit-on comprendre ? Les marchandises ont besoin de circuler dans de meilleures conditions, tout comme les voyageurs. Assurer une bonne desserte des commerces situés en ville leur apporte une aide significative face au dynamisme des grandes surfaces positionnées en banlieue. Le défi est de taille quand on mesure le rôle de la fonction commerciale dans le rayonnement d’une agglomération.

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Source : Du Bruit Au Balcon, vidéo réalisée dans le cadre du projet de CDU Pure, Annecy

Sans aller jusqu’à prédire que la logistique urbaine peut à elle seule inverser le processus de désertification des centres-villes en ramenant de la qualité urbaine,  son optimisation impacte nécessairement la qualité de vie en centre-ville, et par conséquent la fréquentation des commerces. L’impact souvent positif de l’aménagement de zones piétonnes en cœur de ville le démontre.

Aujourd’hui, un enjeu est de ramener les consommateurs dans les centres-urbains, pour éviter leur désertion et la mort des petits commerces. Cela passe par des actions diverses et complémentaires, touchant au cadre urbain, aux animations commerciales, à la modernisation des points de ventes, …

En parallèle, des expérimentations en logistique urbaine fleurissent au sein des moyennes et grandes agglomérations et, de façon consciente ou non, participent à la redynamisation des centres-villes et par conséquent au développement durable des territoires. Améliorer les conditions de livraison, c’est aussi ramener des habitants dans nos villes dépeuplées, habitants qui seront également amenés à consommer dans les commerces de proximité !

Nous vous présenterons prochainement quels outils logistiques peuvent servir l’attractivité des commerces.

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Article coécrit avec Interface Transport

Le Comptoir Boulanger : quand la grande distribution passe à l’hyper proximité !

Faire couler un café, lancer une machine à laver, réaliser un smoothie ou faire voler un drone : et si vous pouviez tester tous les produits électroménagers avant de les acheter ? C’est un pari devenu possible grâce au Comptoir Boulanger, un concept store en test dans la région des Hauts-de-France. Adenda est allée enquêter à Wasquehal !

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Le concept

Le Comptoir Boulanger, c’est un magasin à taille humaine de 300 m², avec les 1 000 références produit les mieux notées par les clients sur le site Boulanger (4 ou 5 étoiles).

Ce concept est né suite à une analyse client. 77 % des français ont l’impression que les vendeurs font de la vente sous pression. Ils trouvent que la vente ne possède pas assez d’humanité, mais qu’il y a à la fois trop d’interlocuteurs différents : la vente, la caisse, le stock, le SAV…

Enfin, la révolution e-commerce permet de comparer les prix instantanément et de trouver toujours moins cher ailleurs.

Le Comptoir Boulanger vise à répondre à ce besoin client émergeant, qui demande plus d’écoute, de service et de personnalisation.

En effet, le concept store se revendique comme un véritable lieu de vie. L’expérience client est à son maximum puisque tous les produits sont testables immédiatement. On peut prendre un repas, laver son linge, tester un overboard…

 

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La technologie

Ce magasin cross-canal permet également de commander toute la gamme des produits Boulanger dans magasin, sous les conseils personnalisés d’un vendeur. En effet, de grands écrans permettent de projeter en taille réelle tous les produits et se rendre compte de leur apparence.

Les prix du Comptoir Boulanger sont automatiquement calibrés sur ceux d’internet, pour garantir une réelle complémentarité entre commerce physique et numérique.

Tous les produits commandés dans le Comptoir Boulanger sont livrés à domicile dès le lendemain, partout en France. L’enseigne est la première en Europe à garantir ce délai, notamment grâce à un partenariat avec Mondial Relay.

 

La philosophie

La philosophie du Comptoir Boulanger est de laisser au client le temps de faire son choix. Chaque client est accueilli par un seul interlocuteur, qui sera à la fois son conseiller de vente, réalisera la transaction, l’accompagnement à la première prise en main du produit, puis restera l’interlocuteur unique du client pour assurer le SAV.

Chaque client peut mettre en route son appareil sur place à l’aide de son conseiller (bien pratique pour les ordinateurs ou les smart phones par exemple !), mais aussi par la suite le contacter directement par SMS pour toute question sur l’utilisation du produit.

Les vendeurs sont donc mieux formés et plus disponibles que dans un magasin Boulanger classique. Le concept, qui ne paraît pas encore rentable, fixe ses objectifs sur la satisfaction client.

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Les services

En plus de la prise en main gratuite, le Comptoir Boulanger propose des formations sur l’ensemble des produits.

Une formation collective coûte 39 €, une formation individuelle 79 €, et une formation à domicile 119 € (à 50 % défiscalisable, nous rappelle le manager…).

Un service offert d’impression 3D permet de recréer les pièces cassées de certains appareils électroménagers (pour les marques ayant déposé leurs modèles de conception sur la plateforme Boulanger).

Tous les conseillers de vente sont également capables de changer les écrans et batteries des téléphones.

 Et maintenant ?

Le Comptoir Boulanger est en phase de test sur trois sites dans les Hauts-de-France : en zone périphérique près du Touquet, en zone périurbaine à Wasquehal, en centre-ville à Amiens. En fin d’année 2017, un quatrième comptoir devrait ouvrir en zone rurale à Merlimont.

Le format de ce magasin est donc en calibrage, avant un déploiement à grande échelle, en complémentarité avec les grands formats Boulanger de nos périphéries commerciales.

Toutefois, ce concept n’est possible qu’en s’appuyant sur l’énorme réseau logistique, marketing et de communication de l’enseigne Boulanger. On peut difficilement envisager qu’un indépendant ou qu’une jeune enseigne promette les mêmes prestations.

Enfin, en poussant le concept à son paroxysme : quel est l’avenir des grandes surfaces Boulanger, si les Comptoirs Boulangers deviennent les magasins électroménagers de proximité de demain ?

Et de manière plus ouverte : quel est l’avenir des grandes surfaces de périphérie, face à un retour des formats urbains de proximité et à une réduction des surfaces de vente face à la concurrence du e-commerce ?

Adenda réfléchit déjà sur l’avenir du commerce physique, en intégrant une doctorante qui mène ses recherches dans son équipe.

Adenda communique au congrès européen de géographie EUGEO 2017

Le 6 septembre dernier, la doctorante d’Adenda intervenait au congrès européen de géographie EUGEO pour discuter de l’épineux sujet du devenir des zones commerciales françaises…

 

Congrès EUGEO 2017

EUGEO, l’Association des Sociétés de Géographie Européennes, organise tous les deux ans une importante rencontre scientifique internationale rassemblant les géographes européens de 21 pays.

Après Amsterdam, Londres, Bratislava, Rome et Budapest en 2015, où plus de 500 participants ont assisté au congrès, EUGEO 2017 s’est tenu les 4, 5 et 6 septembre à Bruxelles dans les prestigieux locaux du Palais des Académies, à une encablure de la Grand-Place.

Geography for Europe, le thème de ce congrès 2017 dans la capitale européenne, recouvre les divers aspects de la géographie de l’Europe et les problèmes que le continent doit affronter. Il entend aussi illustrer la contribution des géographes à la construction européenne. Les travaux du congrès se sont organisés de sessions thématiques.

Notre doctorante, Laura Jehl, a été sélectionnée pour communiquer dans la session organisée par Nathalie Lemarchand, géographe Professeure à l’Université de Paris 8 et grande spécialiste des dynamiques du commerce de détail.

Le thème de la session, Unité et diversité de la géographie du commerce de détail en Europe (avec la Commission de Géographie du Commerce du Comité National de Géographie), visait à explorer les dynamiques du commerce de détail dans des contextes ruraux, urbains populaires ou gentrifiés, en centre-ville ou en zone périphérique.

La communication de Laura Jehl interrogeait le devenir des zones commerciales périphériques développées dans les années 1970, qui posent aujourd’hui des problématiques de dépendance automobile, de manque de durabilité et de qualité paysagère ou encore d’attractivité face au e-commerce. Pour y répondre, elle a exposé l’exemple du projet de restructuration de la Zone Commerciale Nord de Vendenheim, projet pionnier porté par l’Eurométropole de Strasbourg et concédé à l’opérateur privé Groupe Frey.

Sa thèse devra par la suite analyser la restructuration d’autres zones commerciales françaises, aux contextes, gouvernance et projets bien différents, afin d’en tirer les enseignements et bonnes pratiques pour penser les zones commerciales de demain en France.

Communication Michael Pouzenc Conférence Nathalie Lemarchand Palais des Académies Bruxelles