Commerce du futur, Futurs du commerce

La doctorante Cifre d’Adenda communiquera sur « La recomposition des zones commerciales : nouveau laboratoire urbain des projets publics-privés ? », lors du colloque « Commerce du futur, Futurs du commerce » du Havre, les les 30, 31 mai et 1er juin 2018 !

Commerce du futur Futur du commerceLe colloque « Commerce du futur, Futurs du commerce » aborde l’évolution des points de vente dans leurs formes, leurs fonctions, leur organisation et leur inscription dans les territoires et la définition des contours d’une nouvelle géographie du commerce qu’il convient de saisir. Les comportements d’achats également changent et s’adaptent en fonction de l’offre, selon les aspirations du client et l’évolution des modes de vies, dans un rapport toujours renouvelé à l’espace, marchand et géographique, et aux territoires.

Organisé par l’Institut d’Urbanisme de Normandie et la Commission Commerce du Comité National Français de Géographie, le colloque rassemble de nombreux experts, universitaires et professionnels, qui s’interrogent sur l’avenir du commerce.

Chez Adenda, notre doctorante Cifre mène une thèse sur la mutation des zones commerciales, et communiquera lors de ce colloque sur « La recomposition des zones commerciales : nouveau laboratoire urbain des projets publics-privés ? « , en s’appuyant sur le cas de la zone commerciale Actisud à Metz, la 2ème plus grande zone commerciale de France !

 

programme complet du colloque
Résumé de la communication :

Depuis ses origines, le commerce périphérique de la grande distribution a su adapter ses concepts, sa forme et sa localisation aux évolutions économiques et sociétales (Garcez, Mangin, 2014, Mérenne-Schoumaker, 2008). Toutefois, ce modèle est aujourd’hui à la fois remis en cause par une concurrence du e-commerce (Fevad, 2016), par une surproduction de surfaces commerciales (Madry, 2011, Razemon, 2016) et par une conception non durable (Dugot, Pouzenc, 2010). L’enjeu de requalifier les zones commerciales vieillissantes devient alors convergeant entre acteurs politiques et économiques (Gasnier in Dugot, Pouzenc, 2010).

La zone Actisud, la plus grande de la région Grand-Est, est emblématique de cette recomposition des zones commerciales et de l’enjeu d’aménagement qu’elles représentent. Forte de ses 5 000 employés, de ses 300 commerçants et de ses 160 propriétaires fonciers, Actisud prend des dimensions de petite ville. Depuis sa création, elle est soumise aux initiatives de projets privés en recherche d’un rendement économique à court terme, faisant prospérer certains quartiers au détriment de graves disfonctionnements urbains.

Face à cela, les acteurs publics cherchent à sortir d’un urbanisme commercial d’opportunité pour inscrire Actisud dans une stratégie métropolitaine. Elle se traduit par une action conjointe des élus et des différents partenaires institutionnels, au travers d’un atelier économique mené par David Mangin en 2012, d’une planification réglementaire, d’une prise de compétence économique ou encore d’un nouvel observatoire du commerce. Néanmoins, malgré cette gouvernance, l’ouverture du centre commercial Waves et les nombreux coups-partis de ces dernières années ont encore déstabilisé davantage l’équilibre commercial du territoire.

Afin de reprendre Actisud en main, Metz Métropole mise aujourd’hui sur un mode d’action plus opérationnel, par l’expérimentation de formes innovantes de montages financiers et immobiliers. D’une part, un secteur vieillissant doit accueillir un projet privé de densification-restructuration, en concertation avec de nouveaux aménagements publics. D’autre part, Metz Métropole ambitionne de profiter de la reconversion de la base aérienne 128 adjacente pour mener une opération de transferts-restructuration sur la zone Actisud. L’objectif est d’orienter les investissements privés et de diversifier les fonctions urbaines sur une première tranche nommée ZAC du Domaine de Frescaty, au travers d’un Appel à Manifestation d’Intérêt.

Ces opérations positionnent Actisud comme un véritable laboratoire de projets et l’enjeu de Metz Métropole est désormais de s’affirmer en tant que nouveau maître d’ouvrage dans une zone historiquement privée. Le travail cherchera à étudier ces nouveaux outils urbanistiques et leurs effets sur la gouvernance de la zone commerciale. La méthodologie s’est constituée sous forme d’une « participation observante » par la double casquette de consultante-urbaniste et de doctorante. En effet, le travail tire les enseignements de l’accompagnement de Metz Métropole, en tant que cabinet conseil, pour la réalisation d’une mission de programmation commerciale sur la ZAC du Domaine de Frescaty en 2015. Par la suite, la doctorante a poursuivi son observation de terrain en étant intégrée au comité technique de la ZAC du Domaine de Frescaty en tant que chercheuse associée, et en menant une visite de terrain et des entretiens en 2017 et 2018 avec les acteurs du territoire.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *