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Par lea

Adenda se forme aux techniques de création collaboratives

Afin d’améliorer son savoir-faire dans la concertation de l’ensemble des acteurs d’un projet, Adenda a suivi la formation « Intelligence coopérative, créative et collective » proposée par l’ACAD.

Pour co-construire un projet urbain qui prend réellement en compte tous les points de vus des élus, des habitants, des commerçants, des associations… il est nécessaire de réussir sa concertation. Mais quel défi !

Les outils de la création collective permettent d’éviter une concertation trop consultative, mais bien de co-construire un réel projet de territoire qui valorise tous les avis, qu’ils soient porteurs ou contestataires.

La formation, proposée par l’ACAD et prodiguée par Interagir et Iris, nous a appris à constituer un groupe : passer du « je » au « nous ». Au travers de plusieurs ateliers, nous avons sollicité les intelligences, fait naître l’envie d’échanger et expérimenté des stratégies d’animations.

  • Se présenter différemment : casser les barrières et former les prémices d’un groupe créatif.
  • Le PPCO (Plus-Potentiels-Craintes-Options) : faire émerger des idées collectives et les retranscrire de manière organisée.
  • Envoyé Spécial : transformer chaque participant en co-animateur et collecter un très grand nombre d’expériences et d’avis rapidement.
  • Élection sans candidat : élire un représentant de manière démocratique, sur la base des compétences et du débat.
  • Animer une affirmation : engager une discussion sur un sujet à traiter pour aller plus loin.

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Adenda porte dans ses valeurs l’écoute de tous et la création collaborative pour faire émerger les projets les plus adaptés aux territoires.

Adenda accompagne la Région Hauts-de-France sur le volet commercial du SRADDET

En quoi l’aménagement commercial est un facteur de (dés)équilibre territorial ? Voici la question à laquelle Adenda a apporté des réponses le 13 juin 2017, dans le cadre de l’atelier de concertation « Armature territoriale » organisé par la Région des Hauts-de-France, afin d’élaborer le SRADDET.

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Le SRADDET est un schéma à caractère prescriptif, intégrant plusieurs dimensions : le transport / intermodalité, le climat, l’air et l’énergie, la biodiversité, les déchets et le numérique. Le schéma des Hauts-de-France doit être élaboré en 3 ans pour une adoption définitive en août 2019 après une période longue de recueil d’avis et d’enquête publique. En conséquence, le projet de SRADDET doit être finalisé pour mai 2018.

Un processus de concertation adapté à chaque enjeu et niveau de partenaires a été mis en place :

  • les Ateliers Régionaux : temps d’échanges pour identifier des objectifs régionaux autour de 4 enjeux intégrant les différentes composantes thématiques du SRADDET
  • les Conférences Territoriales des Grands Territoires : permet la co-construction avec les collectivités locales
  • le club des Personnes Publiques Associées : laboratoire sur la définition des règles régionales
  • le Débat public et citoyen

Adenda est intervenue lors de l’Atelier Régional « Armature territoriale », par le biais de sa doctorante Laura Jehl spécialisée en urbanisme commercial, pour éveiller les partenaires aux problématiques du développement commercial dans un objectif de préservation des équilibres territoriaux.

La présentation a notamment mis en relief les enjeux auxquels sont confrontés les territoires des Hauts-de-France  :

  • l’attractivité des centres villes et centres bourgs
  • la production de m² commerciaux, découplés de la réelle consommation des ménages
  • l’extension périphérique du commerce qui induit une consommation foncière
  • la création d’emplois dans le secteur commercial

Le commerce est un domaine en perpétuelle évolution. Ces mutations commerciales ont été détaillées, afin de les introduire dès maintenant dans les réflexions du SRADDET :

  • la généralisation du fun shopping et la valorisation de l’expérience client dans les nouveaux projets commerciaux
  • la montée du e-commerce et les enseignes qui deviennent cross-canal
  • la logistique urbaine et la livraison du dernier kilomètre
  • le travel retail, ou comment hubs de transport et centres commerciaux ne font plus qu’un

Enfin, plusieurs propositions pour alimenter la stratégie régionale ont été avancées, afin de nourrir le débat constructif qui a suivi.

N’hésitez pas à contacter Adenda afin d’en savoir davantage sur les enjeux commerciaux régionaux !

 

 

Atelier Armature territoriale SRADDET HdF 1Atelier Armature territoriale SRADDET HdF 2

 

Atelier Armature territoriale, élaboration SRADDET des Hauts-de-France, le 13 juin 2017    

Journée des Doctorants de l’APERAU 2017

Notre doctorante Cifre a été sélectionnée pour communiquer aux Journées des Doctorants organisées par l’APERAU.

 

Aperau

L’Association pour la Promotion de l’Enseignement et de la Recherche en Aménagement et Urbanisme regroupe des institutions d’enseignement supérieur du monde francophone qui s’engagent à appliquer les principes d’une charte de qualité dans les formations et diplômes en aménagement et urbanisme qu’elles délivrent.

L’APERAU encourage la recherche en aménagement et urbanisme de multiples manières, notamment en organisant des colloques, en délivrant des prix scientifiques, ou en organisant le soutien à la jeune recherche par le biais de rencontres doctorales ou de réseaux de chercheurs.

Chaque année, la Journée des Doctorants est organisée dans une ville francophone, visant à partager la diversité des sujets de thèses en urbanisme. La Journée offre l’opportunité aux doctorants de présenter leur recherche, mais aussi d’échanger avec d’autres doctorants ainsi qu’avec des enseignants-chercheurs et des professionnels de l’urbanisme et de l’aménagement.

UrbiaLes meilleures communications ont l’occasion de publier un article dans un numéro hors-série annuel de la revue scientifique Urbia, plateforme de diffusion pour des recherches universitaires en relation avec le développement urbain durable.

Notre doctorante, Laura Jehl, a été sélectionnée pour communiquer lors de la Journée des Doctorants 2017 à Aix-en-Provence, sur le sujet de « La concession d’aménagement commercial, nouvel outil de l’urbanisme commercial ? », en y développant le cas de la restructuration de la Zone Commerciale Nord de Vendenheim, dans l’Eurométropole de Strasbourg.

En effet, elle partage son temps entre les missions du cabinet Adenda et le laboratoire TVES à l’Université de Lille 1, pour développer le sujet épineux de la mutation des zones commerciales. L’objectif est de définir, en partenariat avec des territoires laboratoires et des opérateurs privés, les outils urbanistiques, fonciers et financiers de demain, qui permettront de recycler les zones commerciales peu durables impulsées par la grande distribution dans les années 1970 en France.

N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus !

ADENDA participe au World Café de l’ACAD

Importé des États-Unis, le World Café est une méthode de concertation visant à l’intelligence collective.

Le principe est de créer un climat de convivialité autour d’un café. Les participants sont répartis par 4 ou 5 sur différentes tables, auxquelles des thématiques de discussions sont attribuées.

A chaque tour, les participants se dispatchent à de nouvelles tables. Le principe : qu’ils participent à tous les sujets, avec de nouvelles personnes, s’imprégnant des échanges des tables précédentes.

L’objectif est de venir compléter les idées des uns avec celles des autres.

Mise en œuvre :

1 facilitateur accueille les participants, encadre et fait mûrir la réflexion

1 rapporteur reste à table pour résumer aux nouveaux arrivants les points abordés précédemment

les voyageurs se déplacent de table en table pour partager leurs idées

   

World Café de l'Acad
World Café de l’Acad

L’objectif est que tous les participants se sentent acteurs de la construction d’un projet en ayant pu s’exprimer sur de nombreuses thématiques. Cette méthode de concertation est un vrai atout dans les missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage, afin de construire un projet urbain construit et porté par tous.

Adenda a participé au World Café de l’Acad ce 14 mars, dont l’objectif a été de définir la recette de l’attractivité territoriale.

Convivialité, écoute et pollinisation collective ont guidé cette journée !

Quelles ambitions pour nos futures friches commerciales ?

La nécessité d’anticiper le déclin des zones vieillissantes

 

Depuis la parution du rapport sur la « Revitalisation commerciale des centres-villes » (CGEDD) en juillet 2016, l’état de nos centres-villes fait la une en ce moment ! Dynamisme en berne, locaux vacants, commerces en difficultés… Les villes moyennes sont les premières à souffrir de cet état. Le gouvernement et les collectivités locales s’en préoccupent activement aujourd’hui.

Mais attention ! Les zones commerciales ne sont pas loin derrière, présentant souvent les mêmes maux : vacance, locaux vieillissants, perte de dynamisme, manque d’organisation, congestion automobile.

Ce déclin progressif des anciennes zones, concurrencées par de nouveaux projets commerciaux beaucoup plus modernes et attractifs, par l’essor du e-commerce (voir rapport Fevad 2016), par la modification des comportements de consommation, nous amène à anticiper l’arrivée de friches commerciales, qui devront faire l’objet d’une réflexion stratégique à l’échelle du territoire et d’une forte volonté politique de reconversion.

Adenda accompagne déjà les foncières commerciales sur leurs projets mixtes visant à valoriser leur foncier en diversifiant les fonctions urbaines. Nous sommes ici à l’aube d’un nouvel épisode de renouvellement urbain.

Nous attirons l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité de réfléchir à des stratégies de reconversion de leurs zones. Oui ces zones sont souvent des copropriétés complexes d’opérateurs privés aussi divers que variés, et oui leur restructuration sous-entend un travail en profondeur, et donc un besoin en ingénierie. Un des enjeux sera d’engager des partenariats avec ces acteurs privés du développement commercial.

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Pour faire avancer les outils et les démarches allant dans ce sens, Adenda s’engage dans une démarche de recherche et développement en cofinançant une thèse Cifre menée par Laura Jehl, collaboratrice au sein de notre agence, en partenariat avec le Laboratoire Territoires, Villes, Environnement et Société (TVES) de l’université de Lille 1.

Le sujet de thèse : « Mutation des sites commerciaux et jeux d’acteurs : nouveaux enjeux urbanistiques et fonciers pour des villes plus durables », doit permettre de faire avancer les réflexions sur le recyclage des zones commerciales et de mettre en œuvre des démarches novatrices de requalification sur des territoires laboratoires.

Notre ambition, en tant que cabinet d’études travaillant à la fois pour les opérateurs privés et les collectivités locales, est de permettre un développement profitant aux deux parties par le biais de collaborations intelligemment menées.

Adenda se tient à votre disposition pour objectiver les situations et travailler sur des programmations bien calibrées en fonction de vos réels besoins locaux.

Mieux vaut travailler en amont que d’avoir à gérer des espaces commerciaux monofonctionnels vides et difficilement mobilisables dans 10 ans !

Black SuperMarket : une idée originale pour animer un commerce en transition !

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Situé dans le 3e arrondissement parisien, le Black SuperMarket réinvestit un ancien supermarché Coccinelle Express de 400 m² en le transformant en un espace de « squat » provisoire et d’expression artistique. Des street artistes renommés se sont amusés à jouer avec les vestiges du lieu, transformant des armoires réfrigérées et des caisses enregistreuses en œuvres psychédéliques ou des caddies en sièges.

L’enseigne Carte Noire est à l’origine de cette initiative, aidée par l’agence de communication Wild Buzz Agency, en réhabilitant provisoirement les lieux aux couleurs de la marque.

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Le lieu éphémère, puisqu’il n’a existé qu’un mois, multiplie les usages en attendant sa réhabilitation : on peut y boire un café, manger un bout ou acheter des articles de jeunes créateurs. 

La vie du Black SuperMarket a également été ponctuée d’happenings avec des apéros spéciaux, des soirées, des performances artistiques, des ateliers d’initiation au yoga ou encore au graffiti digital.


Outre leur symbole de la consommation de masse, les supermarchés offrent également les derniers vastes espaces urbains parisiens maintenant qu’entrepôts et usines se font rares.

Adenda est allée visiter les lieux avant la « démolition party » du 12 février, donnant le droit aux visiteurs de tout casser pour faire place nette avant l’arrivée des ouvriers.

 

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Mercado da Ribeira – Lisbonne

Lisbonne – La reconversion d’une halle de marché en un lieu branché, attractif et convivial dans un quartier en plein renouvellement urbain !

Ancienne halle dédiée au marché, ce projet, résultat d’un concours lancé par la mairie et remporté par le magazine TIME OUT trouve toute sa place dans cet ancien quartier portuaire en reconversion.

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Composé de deux halles accolées, l’une dédiée aux activités de restauration, l’autre correspondant à un marché couvert, l’ensemble est cohérent, agréable pour les visiteurs, travailleurs, touristes.

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La halle dédiée aux activités de restauration est organisée en Food court. Ce concept se structure autour d’une vingtaine d’échoppes ouvertes sur un espace central agrémenté de tables en bois. Ici, les différents chefs/restaurateurs créent de nouveaux plats autour de spécialités (tartare, charcuterie, sushi, burger, poisson, etc.) ce qui permet à chaque visiteur de choisir son repas et de rejoindre les tables centrales pour partager un moment convivial entre amis ou collègues.

Gastronomie moderne et variée, bars à vin et à cocktail garantissent l’animation à toute heure de la journée.

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On y retrouve quelques magasins de décoration, un restaurant à l’étage.

L’espace est soigné, la signalétique cohérente et harmonisée, et le lieu présente une identité qui lui est propre.

Un lieu inspirant qui pourrait trouver toute sa place dans certaines villes françaises, notamment celles cherchant à reconvertir leurs halles de marché !

 

Stationnement « autrement » ?

Adenda est intervenue au Cerema Nord-Picardie pour la journée Stationnement « autrement » ? du 17 janvier 2017.

Cette journée a visé à exposer les enjeux du stationnement aux différents acteurs de l’aménagement : élus, collectivités territoriales, services de l’Etat, bureaux d’études, monde universitaire, etc.

Le stationnement est perçu comme une « verrue » au sein du tissu urbain, entraînant congestion, coupures pour les modes doux ou encore imperméabilisation des sols et rupture de la biodiversité. Il s’inscrit pourtant au sein de toutes les politiques urbaines et constitue un élément stratégique d’attractivité. Le stationnement est souvent indissociable de l’habitat, des équipements publics, du commerce ou des lieux de travail.

Les nombreux intervenants de cette journée ont, chacun dans leur spécialité, exposé comment considérer le stationnement « autrement » dans les différentes sphères de l’urbanisme.


La réforme de décentralisation du stationnement payant, prévue dans le cadre de la loi MAPTAM, a été expliquée par Camille Lopez (Cerema Nord Picardie). En effet le stationnement payant va quitter le domaine pénal (amende de 17€) pour intégrer le domanial en 2018, c’est-à-dire que l’automobiliste va s’acquitter d’une « occupation du domaine public » variable selon les quartiers (excepté les zones bleues). Cela donne la possibilité aux collectivités de définir une véritable politique de stationnement, intégrée comme un véritable maillon de la chaîne de déplacement.Horodateur

Les forfaits de stationnement seront adaptés au contexte propre à chaque quartier : il sera par exemple possible de proposer un tarif très bas pour une occupation courte (30 minutes à 1 heure), puis avec une progression très forte pour une occupation longue, de manière à favoriser la rotation des véhicules devant les commerces ou les écoles. L’objectif est de supprimer la vision d’« infraction », mais plutôt de laisser le choix à l’automobiliste entre régler tout de suite une modeste occupation temporaire à l’horodateur ou payer plus tard le forfait maximum d’occupation de l’espace à longue durée.

Cette réforme entraîne également la mise en place de nouvelles modalités de surveillance, de gestion et de communication par les collectivités, mais constitue une véritable opportunité d’intégrer le stationnement comme une réelle fonction urbaine.


Alain Gignous, Architecte Conseil de l’Etat, propose des agencements pour placer le stationnement judicieusement de manière à économiser de la voirie, premier poste de dépense des collectivités. Il émet également un regard critique sur le traitement normé du stationnement dans les opérations de logements actuelles : en voulant masquer le stationnement (en sous-sol, dans des poches de verdure), on perd en sociabilité et la rue n’est plus tenue. Le stationnement de surface non réglementé est souvent très optimisé par les automobilistes eux-mêmes et est plus facilement mutable à court terme (pour l’accueil du marché, du cirque) comme à long terme.


Deux start up ont exposé leurs solutions innovantes et connectées pour mettre à disposition des citoyens les ressources de stationnement sous-exploitées. BePark, société belge, propose d’optimiser les parkings des bureaux/hôtels/bailleurs/grande distribution pour y faire accéder les résidents environnants, pour le stationnement nocturne par exemple. YesPark se spécialise dans la commercialisation des parkings vacants des bailleurs sociaux parisiens qui représentent 11 000 places disponibles, notamment à destination des employés de bureaux. Ces deux démarches permettent d’apporter des revenus locatifs, de résorber une vacance qui entraîne des problèmes d’insécurité et de désengorger l’espace public.

Néanmoins elles remettent en question les politiques de report modal vers les transports collectifs en offrant un stationnement à destination, participant ainsi à la congestion des centres-villes.


Adenda a présenté la prise en compte de l’enjeu du stationnement de manière opérationnelle dans les opérations d’urbanisme commercial. Les discours formatés du No Parking, No Business sont ancrés dans les mentalités des opérateurs commerciaux et leur transformation est souvent la clé d’un projet urbain réussi. Au travers de trois cas d’études développés par le cabinet, Adenda expose des enjeux de stationnement très divers selon les situations.

Stationnement vue du cielD’une part, certains tissus urbains denses ont vu leurs espaces urbains se transformer en parkings pour accueillir l’automobile, posant des conflits d’usage et des coupures urbaines qu’il convient aujourd’hui de résoudre. D’autre part, certains morceaux de villes ont été créés autour de la voiture (comme les zones commerciales périphériques) et doivent aujourd’hui intégrer davantage d’urbanité, notamment à travers la densification pour la reconversion de leurs nappes de parkings.

L’évolution des mentalités des collectivités comme des opérateurs commerciaux est en marche.


D’autres interventions ont également pu exposer le Panorama des méthodes d’inventaire et d’observation du stationnement (Véronique Paput – Cerema Villes et Territoires, Sylvie Mathon – Cerema Nord Picardie), la prise en compte des enjeux paysagers et de biodiversité liés au stationnement dans le PLUI, passant notamment par la mise en place du coefficient de surfaces éco-aménageables qui impose 20% de surface non imperméabilisée sur le parking des futurs projets (Ellie Deloffre et Olivier Asselin – Métropole Européenne de Lille) ou encore la mise en place du Plan de Déplacement des Entreprises (PDE) par l’Université Catholique de Lille (Adrien Fioen).


Voir les présentations de la journée Le stationnement « autrement » ? (Cerema Nord Picardie, 17 janvier 2017).

Projets commerciaux et consommation foncière : quel rôle de la CDPENAF ?

Les lois intervenant dans l’application de principes durables dans les projets d’urbanisme, et notamment commerciaux, se sont multipliées ces dernières années.

Leur application induit un risque de contentieux particulièrement élevé et complexifie les procédures pour mener à bien vos projets commerciaux.

Adenda apporte un éclairage sur la CDPENAF, dont la saisine peut intervenir dans vos projets commerciaux.

La Commission De Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers (CDPENAF) est l’un des outils de la stratégie de lutte contre l’artificialisation des terres agricoles. Le champ d’intervention de cette commission a été élargi par la Loi d’Avenir pour l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt (LAAF) du 13 octobre 2014 (ex-CDCEA), correspondant à la volonté du législateur de lutter contre l’artificialisation des sols au profit des projets urbains privés et publics.

Cette commission se réunit pour donner un avis sur les documents d’urbanisme et projets d’aménagement (SCoT, PLU, cartes communales, projets d’infrastructures, demandes individuelles d’urbanisme…) ayant pour conséquence une réduction des surfaces naturelles, forestières ou à vocation ou à usage agricole et sur les moyens de contribuer à la limitation de la consommation de ces espaces.

Par ailleurs, la CDPENAF dispose de la faculté de s’autosaisir sur tout autre projet et document d’aménagement ou d’urbanisme, à l’exception des projets de PLU concernant des communes comprises dans le périmètre d’un SCOT approuvé après le 13 octobre 2014.

La loi prévoit également une autre mission de nature non consultative : tous les 5 ans, le représentant de l’État (Préfet) charge la CDPENAF de procéder à un inventaire des terres considérées comme des friches qui pourraient être réhabilitées pour l’exercice d’une activité agricole ou forestière.

La commission est présidée par le Préfet, qui élit ses membres pour une durée de six ans renouvelable, parmi les structures suivantes :

  • Le Conseil Départemental,
  • Deux maires désignés par l’association des maires du département,
  • La DDTM,
  • Un EPCI ayant son siège dans le département,
  • La chambre d’agriculture,
  • Les syndicats agricoles,
  • Les syndicats de propriétaires fonciers,
  • La chambre départementale des notaires,
  • Des associations agréées de protection de l’environnement,
  • De la fédération départementale des chasseurs,
  • De l’Institut National de l’Origine et de la Qualité en cas de territoires AOP,
  • De la SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural) pour avis consultatif.

Dans le cas d’un projet commercial ou urbain impactant les sols NAF, la commission peut s’autosaisir et demander à la maîtrise d’ouvrage de remettre un dossier de saisine de la CDPENAF afin de justifier des mesures mises en œuvre pour limiter la consommation foncière de son projet. L’objectif est, en effet, de démontrer que le pétitionnaire a sondé l’ensemble des friches existantes sur le territoire avant de définir l’implantation de son projet, et que cette implantation est la meilleure possible.

Après analyse du dossier, la commission remet alors un avis simple lorsqu’il impacte le foncier agricole, et un avis conforme (opposable au permis de construire) pour un changement de destination d’un bâtiment en zone A et N repéré au PLU.

Pour un projet commercial en extension urbaine, la saisine de la CDPENAF est ainsi à prévoir en amont de la réalisation du dossier de demande d’Autorisation d’Exploitation Commerciale afin de ne pas retarder l’avancement du projet. L’avis favorable ou défavorable de la commission sera pris en compte par la Commission Départementale d’Aménagement Commercial (CDAC) et par la collectivité pour l’attribution du permis de construire.

Adenda vous accompagne pour réaliser vos démarches de projets urbains et commerciaux.